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Quand j’étais petit, j’ai fait un tour du monde !

TDM – Jour 300

Romy et Thibault ont parfois des conversations qui nous font sourire, du genre: “Mais non, la première Raie Manta qu’on a vue, c’était pas à Bora Bora, c’était en Nouvelle Calédonie! » 

On se dit alors qu’ils vont passer pour des petits prétentieux dans la cour de récré et ça nous amuse, tout comme de les imaginer plus grands racontant à leurs potes : “Quand j’étais petit, j’ai fait un tour du monde!

Régulièrement je leur répète comme je suis heureuse de faire ce tour du monde avec eux, de partager toutes ces belles choses avec eux et surtout de passer ce temps précieux avec eux.

Oh bien sûr, de retour à Salomé, on continuera de faire des câlins, des bisous et de faire mille choses ensemble, mais le TGV du quotidien nous embarquera dans une course folle à laquelle il nous reviendra de nous soustraire aussi souvent que possible pour faire perdurer la magie de notre vie en TDM!

Je leur dis aussi qu’ils vont oublier beaucoup de choses, des détails de notre quotidien en voyage que moi je prends soin de graver dans mon cœur – et que je leur raconterai quand ils seront plus grands.

“ Je te raconterai que tu ne voulais pas manger tes croûtes de pizza et que tu nous a fait un caca nerveux pour acheter un éventail à Hoi An, mais surtout je te raconterai les heures et les heures de câlins, les tonnes de bisous et de moments tellement privilégiés que nous aura offert ce tour du monde.”

Alors oui, nous avons réalisé ce rêve un peu dingue pour vivre à 1000 % dans le présent. Ancrés dans différents ports, mais toujours nichés comme jamais dans notre cocon familial. L’objectif clairement affiché : Profiter de chaque instant, là, maintenant, tout de suite !

Mais -alors que le voyage touche à sa fin- une question nous taraude malgré tout.

Que leur restera-t-il de cette incroyable aventure ? Qu’est-ce qui restera à jamais gravé en eux ?

Eux qui sont montés en haut de la statue de la Liberté et ont exploré les fonds marins polynésiens, eux qui ont joué avec des enfants cambodgiens et ri aux éclats avec les lions de mers des Galápagos, eux qui ont pu observer de près des baleines et nager au-dessus des raies manta, suivre des éléphants dans la jungle, donner le biberon a un bébé alpaga et photographier des kangourous sur une plage australienne, eux qui ont pris des douches froides au Cambodge et ont découvert le climat torride des tropiques, eux qui ont vogué cheveux au vent dans les tuk-tuk asiatiques et qui ont follement dévalé les toboggans de l’hôtel Emerald, eux qui ont joué des heures durant sur les plages thaïlandaises et ont arpenté le désert d’Atacama par plus de 4000 m d’altitude, eux qui ont appris à écrire face au Mékong et appris à diviser dans un Airbnb péruvien, eux qui ne se sont pas quittés pendant 11 mois et qui ne sont jamais restés fâchés plus de 10 minutes, eux qui ont kiffé les bunchata vietnamiennes et grimacé devant les plats trop épicés du Laos, eux qui ont fini une randonnée de 22 kms en courant et qui ont encaissé sans broncher les longues heures d’aéroports, d’avions, de bus, eux qui ont torréfié du café en Colombie et ont appris à faire des rouleaux de printemps sur un bateau de la Baie d’Halong, eux dont les yeux se sont écarquillés face aux beautés de la nature et dont les pieds ont foulé les 90,000 tonnes d’acier du Golden Gate Bridge, eux qui ont découvert qu’il y avait d’autres façons de vivre que la nôtre et ont été touchés par les dégâts causés par l’homme sur son environnement…

Eux qui chaque jour, chaque instant, nous ont littéralement émerveillés par leur capacité d’adaptation, leur joie de vivre, leur entière adhésion à ce projet un peu barge et leur enthousiasme inlassablement renouvelé, eux qu’on a eu l’immensissime privilège de voir grandir et s’épanouir chaque jour un peu plus. 
Eux qui, un jour pas si lointain, seront grands et quitteront notre maison. 
Eux à qui nous sommes si heureux d’avoir fait ce cadeau. 

De quoi se souviendront nos loulous? Des lieux, des moments, des rencontres, des sensations?

Pas que, on espère.

Aussi l’envie furieuse de réaliser ses rêves. De vivre et ne pas se contenter d’exister. De saisir et surtout provoquer la chance. Se dire que leurs parents ne roulaient pas sur l’or mais qu’on a fait des trucs fous en famille, genre acheter un camping-car un vendredi soir avant d’aller les récupérer chez Papili et Mamili, claquer 10 ans d’économies pour voyager un an à quatre au lieu de réaliser un investissement financier pour sécuriser l’avenir…. De profiter, quoi ! What else ?

Et leurs parents, vont ils revenir changés, transformés, ou simplement riches d’une formidable expérience de vie? Peu importe au final ! 
Cette aventure est la nôtre, elle nous appartient et fera partie de nous à tout jamais !

Merci mes enfants, d’avoir été juste parfaits, de nous avoir fait vivre des instants de pur bonheur, au-delà encore de ce qu’on l’on imaginait, des moments sublimés par l’expérience hors du temps de la découverte du monde en votre compagnie. Grâce à vous, et tels des alchimistes de génie, nous avons tous les 4 transformé quelques deniers longuement économisés en or. Du 24 carats. 

Je vous aime si fort, mes trésors. J’ai hâte de vivre la suite avec vous.

Votre Maman.



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