Les 4000 îles – coup de cœur pour un décor Waouh

Le fleuve Mékong naît sur les hauts plateaux tibétains à 5 000 mètres d’altitude avant de traverser la Chine, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam sur une distance de presque 5 000 kilomètres. Au Laos, il revêt une importance capitale tant pour ses ressources que pour son rôle dans l’histoire du pays. 

Et puis ici le Mékong c’est aussi Si Phan Don. Connu également sous le nom des « 4 000 îles », cet archipel fluvial est situé au sud du pays, juste à la limite avec le Cambodge. On peut y admirer de somptueux paysages avec des cascades, mais hélas plus de dauphins d’eau douce, les raisons de leur disparition ici – (spoiler: l’activité humaine)

Bilan de notre découverte du Laos : gros coup de cœur !

On s’y sent bien, les habitants sont profondément gentils et attachants, et les paysages encore très préservés. 

Même si niveau confort et propreté on s’approche de très près de mes limites, on s’accommode sans rechigner de logements spartiates et on se plie volontiers au temps laotien : attendre une heure qu’on nous rajoute un lit supplémentaire dans une chambre soi-disant prête, patienter 1h20 que nos plats arrivent (tout est préparé à la minute et la cuisinière est souvent seule pour parfois une vingtaine de clients !) ou encore 30 minutes qu’une selle de vélo soit changée (la sieste c’est plus important que réparer les vélos qu’on loue- tout est question de priorité 😀) Oui, ça y est, on a enfin enfourché de ces vélos en location partout en Asie. C’est la quiétude de notre île – à 1000 lieues de la pagaille urbaine – qui nous a mis en confiance. On a adoré sillonner les petites rues de Don Det et Don Khone 😀 ça nous a fait décoller nos popotins des hamacs avec vue sur le Mékong !

Dans un autre registre, c’est un peu désolant de faire ce constat, mais contrairement à bon nombre de destinations touristiques, ici aucune tentative d’arnaque. Les rares négociations satisfont largement les deux parties. Et cela rend les relations entre locaux et voyageurs bien plus agréables.

A longueur de journée, Les Laotiens s’époumonent presque pour s’assurer que nous entendrons les « Sabaidee » (bonjour) qu’ils lancent en nous croisant et nous font largement oublier que l’on a quitté pour de bon notre fameuse zone de confort ! Leur sourire est incroyablement communicatif. Même les enfants qui se rendent à l’école, à pied ou à vélo, arborent un sourire que l’on voit hélas beaucoup moins dans nos sociétés où pourtant les enfants sont censés tout avoir pour être heureux !

Bref, au cas où ce n’était pas encore évident: on a adoré et on se serait bien vus y rester quelques semaines de plus !

Ballotté entre des appétits colonialistes et convoitises des pays avoisinants , ce petit pays enclavé a peiné à construire une unité nationale. Indépendant depuis 1975, il se forge depuis une identité propre de plus en plus affirmée.

Pour les férus d’histoire, vous en saurez plus en lisant ceci.

Par ailleurs, le pays connaît une belle croissance qui lui a récemment permis de sortir du groupe des pays les moins avancés au monde. La scolarisation de tous les enfants est devenue une priorité. On s’en réjouit ! Cette population le mérite tellement !

En venant dans des régions qui s’ouvrent doucement au tourisme, on a le sentiment de contribuer directement à l’économie locale. On avoue ressentir un peu d’auto satisfaction dans le fait de mettre notre pierre à l’édifice dans une aventure autrement très centrée sur nous! 

Et une fois de plus, notre choix de s’orienter vers des zones encore peu développées touristiquement parlant nous a gratifiés de somptueuses découvertes. 

Quant à vous, chers lecteurs, si notre récit et nos photos vous donnent envie de venir découvrir le Laos, on n’a qu’une chose à vous dire :  Un chouïa d’esprit aventurier suffit (on l’a bien fait, nous 😉) alors foncez, accourez, réservez vos billets…avant que des horreurs de ce genre ne sortent de terre. 

Notre troisième volet asiatique nous emmène bientôt au Cambodge. On commence par un séjour de 4 jours au plus près de la jungle. 

Au programme : séjour en immersion dans une famille. On espère que Romy et Thibault pourront jouer un peu avec les 3 jeunes enfants car jusqu’à présent nous croisons surtout des jeunes voyageurs (25/30 ans) seuls, en couple ou entre amis- et des voyageurs plus âgés (60/65) mais peu de familles, et trop brièvement pour interagir vraiment. Force est de constater que notre initiative reste assez marginale. Et on assume totalement 😊