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De l’île-continent au Caillou, on poursuit notre exploration du Pacifique

Place des Cocotiers, rue des Caraïbes ou encore Sunset immobilier, les noms des lieux ne laissent guère de place au doute: on ne vient pas d’atterrir à Clermont Ferrand ou Hénin Beaumont 🤭🤭🤭

D’ailleurs dès la sortie de l’avion, le ton est lancé : les marqueurs de distance sociale au sol ne sont pas des dessins de chaussures, mais des dessins de tongs – on adore ! 

Et à la radio, la météo des lagons remplace la météo des plages – on ne mélange pas les torchons et les serviettes !

Après l’Australie où tout est très soigneusement organisé, encadré, soigné, voire même aseptisé, où la prévention est primordiale et s’affiche à  grand renfort de multiples panneaux qui vous donneraient presque envie de vous faire construire un abri antiatomique pour s’y cloîtrer ad vitam eternam, nos premiers échanges avec les Calédoniens nous laissent entrevoir leur grande…euh, comment dire…“décontraction” :

  • la manager de l’hôtel : « vous pouvez-vous baigner, mais c’est la saison de ponte et il y a beaucoup de requins-bouledogues qui remontent la rivière à côté», sur quoi elle regarde nos enfants et esquisse une petite grimace.
  • la dame de l’office de tourisme : « l’alerte requins est levée, Vous pouvez-vous baigner, mais nous (=les locaux) on ne se baigne pas »

Bon, bah…on a changé de galaxie là. Et pour sûr nous n’approcherons pas un orteil de l’eau !

  • le livret d’accueil de l’hôtel indique : « l’eau du robinet est potable, mais nous vous conseillons de boire de l’eau en bouteille »       Euh, Google, où est la supérette la plus proche ? Yen a une ouverte de 6h du matin à 19h à quelques kilomètres. On se met en route et forcément bah, elle est fermée ! Les vrais horaires c’est 9-12/14-18h !!!

Après un passage express de moins de 24 heures dans la ville de Nouméa, nous prenons la route pour Hienghène, sur la côte est.

Entre missionnaires, militaires et colons, l’histoire de Hienghène a été marquée par une longue série d’affrontements avec la population mélanésienne, notamment dans les années 1880 sous la direction du chef coutumier Bouarate, qui fut déporté à Tahiti, et jusqu’au cours des années 1980: Hienghène était la ville de Jean-Marie Tjibaou, qui en fut le maire. En 1984, une embuscade tendue par des colons fit une dizaine de morts parmi des militants Kanak de retour d’une réunion, dont deux frères de M. Tjibaou.

Nous nous installons dans l’un des seuls établissements hôteliers présents dans le coin, au Koulnoué Village – un ancien Club Med dont la tribu locale est désormais propriétaire. La gérante est métropolitaine, les employés tous locaux.

Dès le premier repas au restaurant de l’hôtel, nous tissons des liens avec une autre famille de tourdumondistes . Les premiers que l’on croise depuis notre départ il y a six mois ! Les loulous se sont entendus tout de suite à merveille et vont passer 48 heures à s’amuser ensemble comme des fous – faisant fi d’une météo un peu chafouin ! Les parents papotent, se trouvant forcément des points communs de s’être croisés aux antipodes en pleine aventure familiale!

Après un pique-nique ensemble sur des hauteurs donnant sur un magnifique point de vue, nous nous mettons en route pour aller voir les cascades de Tao qui sont réputées magnifiques. Mais en arrivant sur place, le propriétaire des lieux (la cascade se trouve sur un terrain privé), d’autres touristes nous informent que le chemin d’accès vient tout juste d’être fermé. Ah mince… La raison ? La pluie menace, et le propriétaire ne veut pas prendre de risques. Il y a déjà eu des accidents sur le parcours rocailleux. Nous comprenons et ne souhaitons pas embarquer les loulous dans une aventure périlleuse mais nous craignons que la malédiction météorologique qui a eu raison de bon nombre de nos plans en Australie ne nous ait suivis en Calédonie. Ah non, elle va pas recommencer celle-là!

On rebrousse chemin, profitant d’une route panoramique où s’enchaînent à chaque virage des paysages absolument magnifiques.

On est submergés par tant de beauté, envahis d’émotions & sensations difficiles à retranscrire avec des mots…mais assurément très vives !

Un paradis oui – mais qu’il faut partager. Avec les moustiques notamment. On vous épargne les photos des pieds de Cédric (c’est pas beau à voir !) mais on vous dit juste qu’ils ont été criblés de piqûres. Les loulous et moi on en a beaucoup aussi et on morfle (ça graaaaaatteuh) mais on est des petits joueurs par rapport à lui !

Oh évidemment que nous avions déjà fait les frais de ces fichus culicidés dans d’autres contrées- mais des si voraces et téméraires , jamais ! 

Après Hienghène sur la côte Est, direction Bourail à l’Ouest- un saut à l’Office de Tourisme, un petit tour à la plage de Poé, puis baignade à la jolie Baie des Tortues.  

Le lendemain. Lever 4h30 pour aller assister à un spectacle qui se tient tous les jours à guichets fermés.

On est en plein dans la saison de l’éclosion des œufs de tortues. Les bébés à peine sortis s’élancent vers la mer pour la toute première fois.

Je vous passe les détails prodigieusement inintéressants de cette affaire, mais je ne peux m’empêcher de vous confier que la surmonétisation du spectacle que nous offre -gracieusement- une nature ô combien généreuse a failli me mettre les nerfs en pelote. 

Seule la pure magie qui nous explose aux pupilles aura raison de mon impérieux agacement. 

M’insurger contre des pseudo réglementations – alors que les bébés tortues nous font l’insigne honneur de faire leurs premiers pas devant nous, pour rejoindre l’océan qu’ils découvrent pour la première fois de leur vie, assister à leur premier bain et voir leurs minuscules têtes prendre le large – oui vraiment, m’insurger serait bassement lamentable. 

Alors place au show !

Nos yeux s’écarquillent et nos cœurs palpitent chaque fois que le bébé tortue tombe dans une empreinte de pas et peine à s’en extirper – on retient notre souffle lorsque le tortillon s’approche de l’eau et qu’une vague va l’emporter vers sa destinée de représentante d’une espèce (très) menacée. 

Tom Cruise peut aller se rhabiller, la Mission Impossible des bébés tortues nous tient tous en haleine. 

L’émotion est vive, partagée (on est plusieurs à se retenir d’aller aider le petit bout !) Un bonheur ineffable. À nouveau, comment mettre des mots sur pareille expérience ? On espère que nos quelques photos et vidéos vous permettront de partager un peu de la féerie du moment. (Désolée je n’ai pas su trier pour le montage photo, je les trouve toutes trop craquantes….)

Après cette escapade fort matinale, nous rentrons déjeuner au bungalow avant de se préparer pour aller faire du kayak sur le lagon de Poé. On ne veut pas rater le kayak « familial » 4 places ni pratiquer cette activité sous une chaleur torride , donc nous nous pointons sur la plage à 7h59.

Le soleil a joué à cache-cache avec d’épais nuages et il a perdu. Résultat : la couleur de l’eau est moins spectaculaire et les fonds marins plus difficilement observables. Les loulous restent encore très impressionnés de nager au-dessus des coraux et remontent rapidement dans le kayak!

Un chouette moment à voguer prudemment au-dessus de coraux d’un bleu éclatant dans un décor enchanteur. Pas mal, nan? 

Merci à Jennifer & Marco, Jérémy et Aline de nous avoir offert cette activité…musclée ! (La dame nous avait dit de partir face au vent pour que ce soit plus facile au retour…bah…on a pris cher à l’aller à cause du vent …et au retour à cause de la houle océanique qui voulait à tout prix nous emmener au loin). Ça va piquer les bras demain ! 

L’après-midi sera consacré à l’école, à la planification de la suite (il fallait bien que ça arrive un jour…billets de retour en France réservés…au grand dam de Romy qui s’en est insurgée, lançant un “mais pourquoi?” en direct du cœur) et à un peu de repos avant une petite randonnée vers un point de vue qui nous permettra de contempler le lagon depuis les hauteurs de Poé. Le ciel n’a toujours pas réussi à se débarrasser des nuages, mais le décor reste tout simplement magnifique. (Ai-je un quota d’utilisation pour ce mot? Je crains de ne l’exploser en Nouvelle-Calédonie 🤫)

Allez, on vous laisse découvrir cela en images ! (Comment ça, on comprend pourquoi la maîtresse lui mettait du scotch sur la bouche au primaire???)

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