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Représentation d'un beluga par un(e) artiste Mi'kmaq
Représentation d'un beluga par un(e) artiste Mi'kmaq

Une rencontre aussi inattendue qu’extraordinaire

[ pour une version abrégée du roman qui suit, contentez-vous des passages en gras 😉]

Le directeur du projet de sanctuaire pour baleines qui verra bientôt le jour en Nouvelle- Écosse.
Le meilleur ami du fils du commandant Cousteau.
L’homme qui a vraiment sauvé Willy – Keiko, l’orque du film « Sauvez Willy ».

J’en suis ressortie chamboulée.

Les tripes retournées d’émotions, le cœur explosé d’admiration et la tête affairée à enregistrer le moment que nous venions de vivre.

« Il y a 3 heures de route aller, donc 6 heures aller retour, juste pour aller voir le local d’un sanctuaire pour baleines qui n’est pas encore ouvert…tu es sûre de vouloir y aller ? » Cédric connaît déjà la réponse à sa question.

Oh que oui je veux y aller. Déjà plusieurs semaines que je suis en contact avec deux personnes participant au projet afin de venir leur rendre visite lors de notre séjour en Nouvelle Écosse . Je serais terriblement frustrée de ne pas m’y rendre étant si près d’eux !

J’ai découvert le projet de sanctuaire pour baleines grâce au documentaire BLACKFISH que je recommande vivement à tous ! Je suis depuis plusieurs mois leur page Facebook pour rester informée de l‘avancée du projet.

Nous sommes accueillis par Amy. Elle nous fait une visite des deux pièces exigües du Visitor Center qui présente aux visiteurs le projet en quelques images et courts textes. Un lieu minuscule pour un projet titanesque. Sortir les orques et autres cétacés enfermés dans des aquariums où ils vivent cloîtrés à travers le monde pour leur offrir une retraite bien méritée dans un sanctuaire- au cœur de l’océan, mais protégé par des filets avec une équipe de biologistes et de vétérinaires aux petits soins pour que leurs « petits » protégés coulent des jours heureux. Impossible en effet de les relâcher dans l’océan, comment s’en sont-ils rendu compte ? Grâce à KEiKO, l’orque du film « sauvez Willy ». Charles Vinick l’a pris en charge pour tenter de lui redonner sa liberté après le film(et plusieurs décennies de captivité). Malgré un accompagnement attentif et plusieurs tentatives pour l’intégrer à des groupes d’orques en liberté, lui et son équipe en sont venu à la conclusion que les orques qui avaient connu la captivité ne pouvaient tout simplement pas être relâchés dans l’océan. Dépendants de l’homme, Ils ne sauraient pas se débrouiller et ne survivraient pas longtemps. S’impose alors naturellement l’idée d’un sanctuaire comme il en existe pour les chimpanzés ou les éléphants. Mais aucun sanctuaire pour créatures marines n’existe à ce jour dans le monde. Qu’a cela ne tienne, une équipe dévouée se forme avec la ferme ambition de le créer, ce sanctuaire pour baleines !

Le projet du sanctuaire ©The Whale Sanctuary Project

« Vos enfants ont ils vu le film « Sauvez Willy »? Me demande Amy.

Ils se trouve qu’ils l’ont vu pour la première fois il y a … 3 jours, puisque le DVD se trouvait dans notre cottage de Cape Breton. Pur hasard !

« Le meilleur ami de Willy est juste derrière cette porte, il travaille dans son bureau, je vais aller voir s’il est disponible pour vous rencontrer. »

Une heure à converser avec cet éminent spécialiste. Il travaille depuis 50 ans avec Jean Michel Cousteau, le fils du commandant, et a fait de multiples expéditions sur la Calypso. Ils sont de très proches amis et ont collaboré sur de nombreux travaux. Enfin, une heure surtout à l’écouter parler avec une passion que l’on sent viscérale des cétacés pour qui il œuvre depuis près de 50 ans. Et ma peur de dire une bêtise à cet impressionnant personnage ! Sa barbe et ses cheveux sont blancs, mais sa détermination inébranlable et son verbe fougueux. Il se battra jusqu’à ce que victoire s’en suive, à n’en pas douter.

Les 4 premiers orques pourraient bien venir d’Antibes – quatre membres d’une même famille qui attendent dans un aquarium tombant en décrépitude que leur sort soit scellé. Il se pourrait bien hélas que l’intérêt pécunier l’emporte et que les 4 animaux soient envoyés au Japon, et par la même séparés- en plus d’être exploités. Inconcevable, se lamente Charles Vinick, qui poursuit les «négociations » avec le gérant de Marineland et le gouvernement. Nous n’avons pas osé le questionner davantage sur les enjeux de ces négociations. On navigue en eaux troubles infestées de requins, j’imagine.

On est conscients de la chance, et de l’honneur que nous avons d’avoir rencontré Amy « the whale girl » (la fille aux baleines) et monsieur Charles Vinick. 

Nous n’aurions jamais imaginé en entrant dans cette maisonnette d’un village de 350 âmes que s’y cachait derrière une porte un monsieur aussi important. On a mis du temps à s’en remettre !

Pour couronner le tout, moi qui croyais embarquer toute la famille dans une visite qui n’intéresserait que moi, et bien il n’en fut rien. Des loulous très sensibles au sort des orques en captivité et un amoureux aussi ému que moi. Romy était captivée par les récits de monsieur Vinick, Thibault intrigué par les aspects techniques de la mise en place du sanctuaire en lui-même ! Amy leur a offert des livres, des coloriages et des autocollants à l’effigie du projet, ils étaient aux anges.

Nous nous sommes quittés en nous remerciant maintes fois mutuellement, Charles Vinick et Amy d’avoir pris le temps de venir au Visitor Center au fin fond de la nouvelle Écosse et nous du temps précieux qu’ils ont consacré à notre petite famille.

Un moment qui restera gravé à jamais ! 

Plus d’infos sur le projet : The Whale Sanctuary Project

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